Anna : Et si on pouvait tomber amoureux sans se demander si c’est d’un homme ou d’une femme ?
Depuis son enfance, Anna se pose des questions. Elle se demande quelle est la normalité, pourquoi elle n’arrive pas à se ranger dans une case. Après être tombée amoureuse d’une femme, d’un homme, puis d’une femme, puis à nouveau d’un homme, elle commence à comprendre qu’elle n’a pas forcément à choisir. Son entourage, entre étonnement et scepticisme, lui fait comprendre que la société a encore du chemin à parcourir.
LA THEORIE DU Y !
Cette pièce met en scène le cheminement de pensée d’une adolescente et met la lumière sur un thème souvent omis : la bisexualité.
« La Théorie du Y, une perle de fraicheur et d’intelligence »
Une pièce pensée, écrite et mise en scène intelligemment par Caroline Taillet, 26 ans.
Ce texte de « La théorie du Y », elle l’écrit depuis des années, il vient de ses tiroirs, de ses notes, de ses piles de papiers griffonnés. Il a aussi été largement enrichi par son mémoire à l’IAD, qui portait sur « la Bisexualité et le Théâtre ». Dans le cadre de ce mémoire, elle a fait des recherches qui lui ont permis d’une part de connaître en profondeur le sujet, et d’autre part de réaliser que très peu de pièces de théâtre abordaient la bisexualité, ce qui a encore attisé son envie d’écrire sur ce sujet.
Paul Pourveur, écrivain de théâtre belge bilingue, qui a d’ailleurs été son promoteur de mémoire, l’a épaulée durant la rédaction du texte. Son jury de mémoire, composé d’écrivains et de metteurs en scène de théâtre, l’a, lors de sa défense, fortement encouragée à continuer à écrire et à faire vivre ce texte. C’est ainsi qu’est né en 2014 le projet de « La théorie du Y »
Cette pièce, magnifiquement jouée par ces quatre jeunes acteurs pleins de vie, de vitalité, de talent, de joie, est d’une grande importance.
Question autour de la « normalité » posée auprès de Caroline : Est-ce plus facile d’aborder cette problématique à travers les yeux d’une adolescente (Anna) et de faire grandir la réflexion en même temps qu’elle ?
Caroline Taillet : L’homosexualité, on commence à en parler, mais ce qui était important pour moi c’était de parler de bisexualité. La bisexualité on en parle de plus en plus, mais pas du tout assez. Quand Anna tombe amoureuse d’une fille, elle se demande si elle est lesbienne. A l’intérieur d’elle, elle sait que ce n’est pas ça. Après elle tombe amoureuse d’un garçon et elle est complètement perdue, elle se dit "Ok là, je ne suis pas normale". Être hétérosexuel, c’est normal, être homosexuel, on peut dire que ça commence à être normal, mais avoir la possibilité des deux, c’est pour moi quelque chose qui n’est pas encore une normalité mais devrait l’être. J’ai écrit et mis en scène ce spectacle pour en parler avant tout, pour montrer que ça existe. C’est normal, ce n’est pas grave. C’est ce que l’héroïne dit à la fin, en fait on s’en fout. Pour que ça devienne normal, il faut en parler. Chez les adolescents, on ne parle pas encore assez de ça, et c’est pour ça que c’est fait à travers les yeux d’Anna. Pour en parler...
J’ai fait cette pièce parce que j’aurais bien aimé la voir quand j’étais plus jeune. Il y a une fille qui m’a dit après avoir vu la pièce "Si j’avais vu cette pièce à 15 ans, ça m’aurait peut-être épargné des années de souffrance". J'exagère un peu mais voilà, c’est juste pour montrer que ça existe, que ce n’est pas grave et relativiser. Moi aussi si j’avais vu ça à 15 ans, j’aurais aimé. L’héroïne elle n’a jamais entendu parler de ça. Les bisexuels doivent montrer qu’ils existent, avant de combattre tous les autres préjugés. (…)
ENTRACTE MUSICAL
LA THEORIE DU Y
Cette pièce mérite l’attention de tous.
Une excellente idée de Caroline de l’avoir, non seulement écrite , développée, mais aussi de l’avoir mise en action théâtrale.
Quatre comédiens ! 20 personnages ! 19 séquences !
Le personnage principal, c’est Anna.
Anna a 9 ans : une boule d’énergie prête à croquer l’existence de toutes ses dents. Elle apprend les règles de la vie. Ce qu’on fait. Ce qu’on ne fait pas. Qu’il faut trouver un beau garçon et puis l’épouser , tout ça.
Anna a 13 ans : Elle attend. Elle voudrait obéir aux règles. Mais elle aimerait aussi découvrir. Se tromper. Alors, elle se consume d’envie. Deplusieurs envies .Elle n’ose pas.
Anna a 16 ans : Quelque chose se débloque et elle choisit d’affronter ce qui brûle au fond d’elle même . Elle découvre l’amour et la sexualité. Et là, les questions se font plus présentes. Par exemple....
Non je ne vais pas tout vous raconter.
Vraiment, en toute sincérité, je vous recommande cette pièce. Et ,croyez-moi, il n’y a pas d’âge pour la voir.
Et puis il y a le jeu de Violette, Léone, Colin , Emilien...Ils sont merveilleux, dynamiques et terriblement sympathiques...
La scène, c’est un lieu multiple, remplis de caisses...
Les mouvements des « quatre » sont chorégraphiés. Ils bougent sans cesse, chantent, dansent, s’embrassent , s’aiment..
Bravo à tous et plus spécialement encore à Caroline pour son écriture et sa mise en scène percutante en diable. Bonne route à Vous tous !
LA THEORIE DU Y !
Ecriture et mise en scène : Caroline Taillet
Avec Violette de Leu de Cecil, Léone François, Colin Javaux et Emilien Vekemans.
Création Lumière : Jamil Gaspar
Création son : Lionel Vinck
Scénographie : Ombeline Delizée , Louison de Leu de Cecil.
Costumes : Mélissa Roussaux
THEATRE DE POCHE
Jusqu’au 19 mars 2016-
Chemin du Gymnase 1 a 1000 Bruxelles
Infos Réservations : 02 / 649 17 27
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Un film saisissant !
Bonne vision et à tout bientôt
Roger Simons