De la danse, mais pas n’importe laquelle !
Une pièce chorégraphique pour quatre danseuses et un musicien.
Une production du « Solo Conversations Dance Collective »
Le thème : l’exploration à travers les trajets de quatre femmes, du sentiment de perte ainsi que ses conséquences : l’absence, le deuil, la souffrance.
Comment le corps accueille et libère ces moments si particuliers de nos existences follement tournées vers la réussite et la distanciation.
La pièce prend sa source dans la relation brute au réel, dans le corps des danseuses ainsi que dans leur vécu pour sublimer les émotions, le thème de la perte, abordée au sens large : elle peut être la mort d’un proche comme à celle, peut-être anecdotique, d’un objet égaré.
Peu importe la gravité de la situation si le drame qui en découle est sincère.
Peu importe les raisons du drame, c’est l’expression du corollaire émotionnel qui s’en suit, ainsi que sa traduction physique qui les intéresse.
En fait, la pièce évoque les souvenirs de chacune des danseuses , leur mythologie propre.
Leur rapport personnel à l’absence, à la perte, crée la matière chorégraphique et textuelle du spectacle.
Un homme, le musicien, crée l’univers sonore de leur expérience.
L’absence d’une personne ou d’une chose, qu’elle ait disparue à jamais ou pour un temps donné, a des conséquences chez celui qui vit cette absence.
Comment ce sentiment particulier lui transforme le corps ?
Comment s’exprime sa douleur, son manque à travers son corps ?
Quels états émotionnels va-t-elle devoir traverser ?
Comment les témoins de ce deuil se positionnent-ils face à cette situation ?
L’absence joue un rôle prédominant !
Qu’est-ce que l’absence ? Qu’est-ce que se perdre ? Est-on conscient de notre fin ?
La mise en commun des réponses des quatre danseuses leur a permis de voir les liens qui les unissent en tant qu’êtres humains.
Crainte et angoisse s’installent et se perçoivent à travers la gestuelle et le regard des danseuses.
Il s’agit d’un spectacle qui bouge sans cesse.
Nous, spectateurs, vivons l’émotion et suivons les mouvements des quatre danseuses...
C’est intéressant et rare comme thème, je dirais même presque unique.
Intégration de trois figures mythologiques qui représentent un lien fort à la perte et au deuil :
Ophélie, la folie de la perte,
Electre, le deuil éternel,
Antigone, la perte menant à la dissidence et l’affirmation de soi.
Les danseuses créent des liens entre elles-mêmes et ces figures archétypales.
Le Collectif creuse les physicalités qui s’imposent naturellement aux danseuses pour chacune d’entre elle et élabore ainsi un vocabulaire propre à chaque stade.
Ces traversées participent à la création d’un néo rituel.
Ces explications formulées, on peut aussi voir le spectacle plus simplement, en observant le travail des danseuses qui se trouve être une merveille : expressions visuelles et mouvements physiques.
Des textes sont dits en français, anglais, italiens, espagnols.
La musique jouée en direct est prenante, poignante , déchirante.
Les lumières jouent aussi un rôle important !
DISTRIBUTION
Création et danse : Susanne Bentley, Agostina D’Alessandro, Giada Castioni, Ana Iommi , Raffaella Pollastrini
Conception et direction : Alexandre Tissot
Dramaturgie sonore et interprétation : Michael Liberg
Lumière : Renaud Ceulemans
Costumes : Cristina Rodriguez De Yerro
Régie : Pier Galien
Photos : Serge Gurtwirth
Textes des quatre danseuses ainsi que ceux de Sylvie Girault, Roland Barthes, Henry Scott-Holland
Une production de SoloConversations Dance
Collective en coproduction avec le Théâtre de la Vie.
THE GRAVE IS YAWNING
Jusqu’au 12/03/16
THEATRE DE LA VIE
Rue Traversière 45 – 1210 Bruxelles
Infos Réservations : 02 / 219 60 06
Amis de l’émission/blog Les Feux de la Rampe, merci d’avoir pris connaissance de cette chronique réservée à la danse.
Je vous ai fait écouter cette magnifique musique de Bach interprétée par l’une des invitées de Michel Drucker, dans sa superbe émission «Vivement Dimanche » : CLAIRE MARIE LE GUAY. Une grande pianiste !
La « star » de cette émission a été une petite souris, bien vivante, qui se baladait sur le plateau...
Bien. Voici venu le moment de notre séparation : On ne quitte pas la télé ce soir. Un fameux retour dans le passé avec deux grands films :
ARTE/Belgique : 20h55 « BOULEVARD DU CREPUSCULE »(Sunset Boulevard- 1950), un chef- d’oeuvre de Billy Wilder avec trois énormes acteurs américains : William Holden, Eric von Sroheim et Gloria Swanson. De la dynamite hollywoodienne !
TV 5 MONDE : 21 h : « REMORQUES » (1941) , un film dramatique où l’on retrouve deux grands noms du Cinéma Français de l’époque : Jean Gabin et Michèle Morgan.
Deux comédiens que j’ai beaucoup aimés ...
Bonne soirée à Vous et à tout bientôt !
Roger Simons