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ALIVE - UN VOYAGE INITIATIQUE- (THEATRE DE LA PLACE DES MARTYRS)

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Un formidable spectacle, réel, avec de vrais acteurs, de vrais musiciens, de vrais instruments.

Une idée géniale ! Une expérience théâtrale hors du commun !


 « Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende. »

Une phrase extraite du film « L’homme qui tua Liberty Valance », recueillie par Emmanuel Dekoninck, auteur de cette pièce unique , en collaboration avec Benoît Verhaert et Gilles Masson.

Une pièce imaginée par Emmanuel qui a replongé dans l’imaginaire de ses douze ans.

Emmanuel : Oui, à 12 ans, suite à mon décrochage scolaire et familial catastrophique, ma mère n’eut d’autre alternative que de m’envoyer à l’internat.

Me voici donc dans la campagne hesbigonne, enfermé 5 jours sur 7 entre les 4 murs du collège Sainte-Croix.

Là, dans ma chambre , je me suis inventé un ami imaginaire , un modèle, un compagnon, un héros rien qu’à moi , un alter ego , un personnage de cowboy redresseur de torts, chasseur de primes , aventurier. Un homme libre et solitaire, un nomade, qui traversait les plaines et les déserts. Je l’ai appelé Black

Alive_photo.png

 Grâce à lui, je m’évadais de ma chambre et je rencontrais des indiens , je sauvais des jolies filles en pleurs et je gagnais des duels au soleil.

Black m’a sauvé et il m’a aidé à me construire.

A l’époque, je rêvais déjà de faire du théâtre. Sûrement pour être aimé, comme la plupart des comédiens, mais aussi pour vivre vraiment mes aventures. Pas seulement dans l’imagination mais aussi dans ma       chair. C’est ce qui est génial avec le théâtre, il est une fusion magique entre le concept et le réel , entre le symbole et la molécule.

Jai quitté l’internat à 19 ans et je suis arrivé à Bruxelles. Une nouvelle vie s’offrait à moi, j’étais libre enfin, j’ai fait la fête, j’ai rencontré des fille j’ai connu l’amour et j’ai découvert le bonheur de la création artistique. Je me suis aperçu que la vie était dans la vie et pas dans la fiction. Je l’ignorais !

J’ai décidé, et ce ne fut pas simple, que ma vie serait réelle, que je chercherais toujours la matière , la chair et la vie dans ce monde saturé par la fiction. Même le théâtre serait pour moi une expérience de vie plus vivante encore que la vie. On y ferait l’expérience du monde réel.

Et les années ont passé ...


 

Petit à petit, Black s’est fait plus discret. De temps en temps, il se rappelait à mon souvenir et nous vivions ensemble une nouvelle aventure.

Mais au fil du temps , j’ai compris , grâce à Nietzsche, que « les esprits sont jugés par leur capacité à ne pas se raconter d’histoire, à aimer le réel et pas les fictions consolantes dont ils le doublent , qu’ils sont jugés par la dose de vérité qu’ils sont capables de supporter ». J’ai su que la vie était dans la vie et pas dans la fiction et je me suis éloigné de mon alter égo comme je m’étais déjà affranchi de la religion.  

Aujourd’hui, je veux rendre à Black tout ce qu’il m’a donné, en terminant cette histoire et en le tuant sur scène. Black a sauvé l’adolescent que j’étais, il doit maintenant mourir pour me libérer de mes fictions.

Grâce à lui, j’ai trouvé la force de m’épanouir, mais il ne vaut pas l’odeur de mon amoureuse, la présence chaotique de mes enfants, la nuit froide sous les étoiles. Black doit s’en aller.

La vie l’a remplacé.

Black n’a jamais eu de corps réel ; grâce au théâtre, je vais pouvoir lui en offrir un. Il m’a offert les joies de la fiction, je lui offre aujourd’hui les possibles du réel.

Ce soir, avec Gilles et avec l’aide des spectateurs , nous allons nous aventurer sur le seul terrain où réel et fiction fusionnent , le seul lieu et le seul instant où peuvent se rencontrer ces deux sphères.

Nous allons faire du réel imaginaire et de l’imaginaire réel.

Ce soir, nous allons tuer la fiction.

 

c. Dominique Bréda (2).JPG

 ALIVE !

Voilà une histoire peu ordinaire qui pourrait être un film de Clint Eastwood.

De rêves et de fictions, l’histoire d’Emmanuel est devenue théâtrale, quelque peu cinématographique jouée magnifiquement par l’auteur et deux de ses amis acteurs !

LE WESTERN AU THEATRE DE LA PLACE DES MARTYRS !

Une superbe adaptation d’une histoire vécue et imaginée par Emmanuel. Bien faite, originale, vivante, drôle, fracassante !

Sur le plateau « westernien » : un bar tel qu’on peut les voir dans les films américains de jadis, tout en réduction bien sûr !

Septante quinze minutes de bagarres, de frissons, de suspens..

Syno : Dans les plaines imaginaires de l’Arizona, Black, cowboy désabusé , ne croit plus en la conquête de l’ouest.

Il part à la recherche du sens de sa vie.

Assoiffé de liberté et d’absolu, en quête de réel au cœur de sa propre fiction, il va vivre une aventure palpitante. Vrai cowboy, Black se cherche à l’intérieur d’un monde imaginaire qui le définit.

Une autre idée originale d’Emmanuel : s’adresser au public pendant que se déroule l’action à la fois violente et amusante !

Le texte est de belle qualité, les personnages cowboy très bien croqués. Et la musique de scène typiquement country et western.

On se croit vraiment au cinéma !

Les bagarres « en direct » sur le plateau  sont dangereuses et plairaient certainement à Clint.

Très beaux jeux de scène !

 

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 Black est remarquablement joué par Benoît Verhaert qui séduirait certainement Clint !

Clint : Welcome in Hollywood Benoît !

Un visage qui nous rappelle les comédiens américains spécialisés dans ce domaine.

Les costumes eux aussi sont typiques.

On ne peut que féliciter Emmanuel Dekoninck d’avoir réalisé un projet qui lui tenait à cœur très certainement.

Téléphonez dès demain matin au théâtre des Martyrs pour réserver vos places , pour autant qu’il en reste encore de libres.

 

c. Dominique Bréda (6).JPG

 ALIVE

Générique de fin :

Emmanuel Dekoninck , Benoît Verhaert, Gilles Masson.

Scénographie : Renata Gorka

Chorégraphie des combats : Emilie Guillaume

Regard : Hélène Theunissen, Philippe Blasband

Lumière et son : Juan Borrego

Musique : Gilles Masson

Affiches et photos : Dominique Breda

Une coproduction de l’asbl «  Les Gens de bonne compagnie » et du Théâtre du Sygne, avec le soutien du Théâtre de la place des Martyrs.

ALIVE

Jusqu’au 03/01/16(sauf le 01/01)

THEATRE DE LA PLACE DES MARTYRS

Place des Martyrs 22 – 1000 Bruxelles

Infos Réservations : 02 / 223 32 08

 

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(Les musiques entendues dans ce blog ne sont pas celles de la pièce et ce , pour des problèmes d’ordre informatique)

Amis de l’émission «  Les Feux de la Rampe », merci pour votre présence quotidienne.

Notre moment de séparation : Visionner les deux vidéos ce soir aux programmes suivants :

La Une RTBF à 22h35 : un documentaire superbe :

« Belmondo par Belmondo »


 

Arte Belgique à 20h50 : un portrait fabuleux, tout en nuance, sur l’œuvre extraordinaire de «  Walt Disney »

Bonne soirée à Vous ! Bonne fin d’année à Vous !

A tout bientôt !

Roger Simons


 

 


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