Pour trois jours seulement au Théâtre National.
Une tragédie immense, mise en scène par Olivier Py.
L’HISTOIRE
« Le Roi Lear », une pièce pour le XXe siècle ? Pour le démontrer, Olivier Py propose sa propre traduction de l’œuvre de Shakespeare.
La pièce a été présentée au Festival d’Avignon dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes.
LE ROI LEAR
Une pièce pour le XXe siècle ? Fort de ce sentiment, Olivier Py s’est attelé à une nouvelle traduction de cette œuvre gigantesque. Une traduction en vers libres, vive , aiguisée et présente , pour restituer le mécanisme infernal qui s’enclenche une fois que Lear pose l’immense et insondable question qui siège au sein de toutes les familles.
Avant d’abandonner son pouvoir à ses filles, il veut savoir qui des trois lui exprimera son amour avec le plus d’emphase et obtiendra la part la plus importante de l’héritage.
Le silence de Cordilia, plus encore que la marque de son intégrité, signe l’aveu l’impuissance de la parole face à la raison instrumentale.
Ce silence provoque la folie de Lear et la chute de tous. Comme une prophétie des catastrophes à venir trois siècles plus tard la falsification du langage et son acceptation génèrent un bain de sang, où même frères et soeurs se massacrent...
Lear et Gloucester, pères humiliés errent et leurs enfants manigancent. Tous creusent leur propre tombe, bons et méchants, vieillards et héritiers ; de guerres en aveuglements, ils courent à toute vitesse vers la fin du monde ,00 le néant
LE ROI LEAR
Une très longue pièce d’une durée de 150 minutes, pas évidente à suivre, pas évidente à comprendre.
Intéressante sur le plan du travail de recherche et de mise en scène.
Intéressante également sur le plan de l’interprétation de ces treize comédiens que nous ne connaissons guère, enfin en ce qui me concerne.
INTERVIEW
Olivier Py, vous avez rarement mis en scène Shakespeare. Pourquoi « Le Roi Lear » aujourd’hui ?
Olivier Py : J’ai toujours rêvé de monter « Le Roi Lear » que je tiens pour la plus grande pièce du répertoire occidental.
Il m’a fallu trente ans pour oser cette traduction et , ce spectacle , c’est l’aboutissement de longues années de méditation sur Shakespeare.
En France, nous retraduisons Shakespeare infiniment ; c’est un grand atelier qui n’est jamais clos , chaque époque y apporte sa pierre. E chaque fois « Roi Lear» reflète son temps. Celui-ci est noir, radial , fulgurant...
Pourquoi Le Roi Lear nous parle-t-il encore aujourd’hui ?
Olivier Py : Parce que perdre les valeurs de l’humanisme est toujours un danger pour l’Europe.
(Extrait de l’interview recueillie par Renan Benyamina pour le Festival d’Avignon)
DISTRIBUTION
Traduction et mise en scène : Olivier Py
Scénographie, décor, costumes et maquillage : Pierre-André Weitz
Lumière : Bertrand Killy
Son : Rémi Berger Spirou
Assistanat à la mise en scène : Thomas Pouget
Assistanat aux costumes : Nathalie Bègue
Technique et production : Festival d’Avignon.
Avec
Jean-Damien Barbin (le fou)
Moustafa Benaïbout : Cornouailles, un messager
Nazim Boudjenah (Emond)
Amira Casar ( Goneril)
Céline Chéenne ( Régane)
Eddie Chignara (Kent)
Matthieu Desertin ( Egar)
Emilien Diard-Detoeuf (Oswald , Bourgogne)
Philippe Girard (Lear)
Damien Lehman France)
Tomas Pouget (Ecosse, un serviteur , un vieil homme)
Laura Ruiz Tamayo Codélia)
Jean-Marie Winling ( Gloucester)
LE ROI LEAR
Les 03,04 et 05/12/15
THEATRE NATIONAL
Bl Emile Jacqmain 111-115 - 1000 Bruxelles
Infos Réservations : O2/203 53 03
Amis de l’émission/blog « Les Feux de la Rampe », merci pour votre fidélité.
Notre moment de séparation : Demain soir, samedi 05/12 , à 22h50 sur LA DEUX : l’émission de Joëlle Scoriels "69 minutes sans chichis » .
Joëlle reçoit les jumeaux Igor et Grichka Bogdanov, deux spécialistes de la vulgarisation scientifique . Intelligents, intéressants, sympathiques.
Bonne vision et à tout bientôt !
Roger Simons