Amis de l’émission/blog « Les Feux de la Rampe », bonjour.
Flashback dans le vingtième siècle, en 1922, année dans laquelle Stefan Zweig publie une nouvelle envoûtante : AMOK ou LE FOU DE MALAISIE
Sur le pont d’un bateau, un jeune médecin raconte comment, dans la jungle en Malaisie, sa vie a brusquement basculé le jour où il vit débarquer une jeune femme, jusque-là inconnue, venue le chercher pour avorter.
Elle déchaine en lui un amour tellement passionné qui le conduira aux confins de la folie...et le plongera à corps perdu dans l’amok , cette maladie sanguinaire où l’individu en proie à une frénésie meurtrière , détruit tout sur son passage.
SUJET TENEBREUX...MYSTERIEUX...SECRET...PASSIONNANT !!!
Récit spectral et envoûtant, plongée abyssale dans le gouffre de la passion.
C’est du Stefan Zweig, c’est déjà tout dire.
C’est du Claude Enuset et Bernard Sens, c’est tout dire !
Tous deux, adaptateur, metteur en scène et acteur ont découvert un amour commun pour cette œuvre on ne peut plus étrange de l’écrivain autrichien à qui l’on doit des textes comme « Vingt-quatre heures de la vie d’une femme » et « Le joueur d’échecs »
AMOK OU LE FOU DE MALAISIE
Stefan Zweig, l’un des plus grands écrivains qui soit, l’un des plus lus encore aujourd’hui, explore, dans un récit d’une densité éblouissante, la descente aux enfers d’un médecin reclus au fond de la jungle qui, après avoir refusé son aide à une Européenne de la haute société coloniale venue lui demander de pratiquer un avortement, se lance à sa poursuite dans une geste désespéré. Pour ce médecin, à la passion délirante qu’il éprouve à partir de ce jour pour cette femme hautaine se mêlent le remord engendré par la certitude déchirante de sa culpabilité dans la mort atroce de cette dernière qui n’a en définitive d’autre recours, fatal, que de s’adresser à une faiseuse d’anges locale, et les questions en rapport avec le devoir moral, déontologique, du médecin lié envers soi-même et à l’endroit de la so- ciété par le serment d’Hippocrate qu’il a prononcé. « Je sentais [...] en moi un devoir... oui, ce fameux devoir de porter assistance, ce maudit devoir... l’idée me rendait fou qu’elle pût encore avoir besoin de moi.. ».
Récit halluciné, suffocant de chaleur et d’alcool, “La Course de l’Amok” est une confession qui plonge le spectateur dans les sombres abysses de cette course meurtrière nommée “Amok”. Une course sau- vage, sanglante, éperdue, une course jusqu’à la chute, jusqu’à l’épuisement, jusqu’à l’effondrement. Une course aveugle, absolue pour se sauver d’une culpabilité écrasante. Une course à perdre haleine.
INFOS/PRESSE
« Soutenu par les lumières d’apocalypse d’Alain Collet et le décor sonore gothique de Laurent Beumier , le spectacle rend pleinement justice au suspense imaginé par Zweig , sous les allures d’un entêtement cauchemar éveillé , distillé par un Bernard Sens au meilleur de son art » ( Philippe Tirard)
A voir dans l’immédiat tant pour l’écrivain que pour le metteur en scène et le comédien. On n’oublie pas un spectacle semblable !
Zweig, né à Vienne en 1881, s’est donné la mort le 22 févier 1942.
Décrit aujourd’hui comme l’écrivain étranger le plus lu avec Shakespeare et Agatha Christie, Stefan Zweig a inspiré de nombreuses œuvres théâtrales et cinématographiques.
LA COURSE DE L’AMOK/STEFAN ZWEIG
Jusqu’au 26/03/16
Avec Bernard Sens, tout à fait remarquable dans son interprétation. Il crée l’émotion auprès du public. Nous le regardons, nous l’écoutons dans un silence le plus complet.
Mise en scène : Claude Enuset
Assistanat : Magda Dimitriadis
Lumières : Alain Collet
Décor sonore : Laurent Beumi
LA COURSE DE L’AMOK
Jusqu'au 26/03/16
THEATRE DES RICHES-CLAIRES
Rue des Riches-Claires 24 – 1000 Bruxelles
Infos Réservations : 02 / 54825 80
Musique : Krzyztof Penerecki que l’on entend dans la pièce et qui engendre un climat déchirant. En voici un extrait.
Une musique très particulière fiévreuse, agitée, en relation avec la pièce.
Amis de l’émission/blog Les Feux de la Rampe, merci encore de votre présence.
Notre moment de séparation : Un extrait du film de Dominik Moll » Des nouvelles de la planète Mars » avec François Damiens.
Une comédie existentielle jubilatoire !
Un long métrage qui rappelle le cinéma des frères Cohen
Un film à l’humour poignant !
Un scénario habile et plein de surprises.
Je vous abandonne pour quelques heures...
A tout bientôt !
Roger Simons
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