UN MARDI SUR DEUX –CHRISTIAN DALIMIER
Cette pièce a été jouée au "Théâtre des Riches-Claires " et a obtenu un vif succès.Elle mérite !
Merci au Festival de l'a mettre à son programme.
Cette chanson avec Edith Piaf est écoutée régulièrement par Madeleine...Nous en entendons quelques mesures...
« Un mardi sur deux », voilà une pièce qui créée l’émotion dès le début...
LA PIECE
Elle est assise au bord du lit, dans sa résidence « Elle », c’est Madeleine,la dame âgée.
Et « un mardi sur deux », Evelyne, une femme dans la quarantaine, vient lui rendre visite.
L’une oublie sa vie !
L’autre tente d’oublier l’homme de sa vie
Vieillir est difficile, aimer ne l’est pas moins
A la résidence « Papillons », le temps s’arrête.
Les images imaginaires de chacune défilent à l’envers. Celles de Madeleine ? Celles qu’Evelyne s’invente ?
Christian Dalimier nous entraîne dans les méandres de la mémoire et dresse le portrait délicat de deux femmes qui luttent pour garder leurs repères.
Elles sont magnifiques toutes les deux
Nicole Valberg est la vieille...
Laetitia Réva est la jeune femme...
CHRISTIAN DALIMIER, L’AUTEUR
Auteur d’un « Mardi sur deux », Christian Dalimier est parti de l’idée « d’une mémoire qui flanche » pour rebondir sur celle « d’une mémoire qui flingue ». Il a placé face-à-face, le personnage de Madeleine, 78 ans et celui d’Evelyne, 40. L’une n’arrive plus à se souvenir, l’autre n’arrive pas à oublier. Restait alors à trouver qui pourrait incarner ces femmes. Deux comédiennes se sont imposées à lui : Nicole Valberg et Laetitia Réva.
Homme de théâtre accompli, Christian Dalimier se souvient de l’envie d’écrire sur la mémoire...
Christian Dalimier : « Depuis 25 ans que j’ai la chance de pratiquer mon métier de comédien et de rencontrer le public, une remarque vient toujours ponctuer la conversation à un moment ou un autre : « Comment faites-vous pour avoir une telle mémoire ? Pour retenir tout cela’? Je n’ai pas de réponse claire mais j’ai toujours trouvé la question plus pertinente qu’elle n’en a l’air.
J’ai eu envie d’écrire un texte sur la mémoire. La mémoire qui, quand elle fait défaut flirte avec la folie et provoque des précipices vertigineux. Puis, de fil en aiguille, de feuilles blanches en ratures, le travail de l’écriture m’a amené vers le désir d’oubli. La nécessité d’oublier des événements de sa vie pour aller de l’avant...
Certes, cette pièce traite un sujet délicat difficile à juger, émouvante souvent, dramatique parfois.
MISE EN SCENE
Christian Dalimier : Mettre en scène un texte délicat comme « Un mardi sur deux » nécessite une écoute particulière : il faut mettre en scène « ce qui se dit » et « ce qui se noue au-delà des mots », il faut toucher sans lasser pour donner du relief à cette plongée dans nos petits enfers quotidiens.
Productrice et assistante à la mise en scène, Valériane De Maerteleire apporte au projet rigueur et énergie et contribue ainsi à ciseler ma pensée impressionniste en s’appuyant entre autres sur ma propre sensibilité d’auteur. Cette collaboration fait suite à une série de projets communs réalisés ces dernières années dans le cadre des activités de la Cie Hêtre urbain : « Du vent et des poussières », « Comme tu respires », « Bleu Cobalt » Le petit tas de terre »... Dans chacun de ces projets, les pratiques d’acteur, de mise en scène et d’écriture dramatique de l’un et l’autre se sont complétées.
Valériane De Maerteleire (assistante à la mise en scène): J’analyse ainsi les enjeux de la pièce de Christian : « Vieillir est difficile. Aimer ne l’est pas moins ». L’écriture est là pour parler de cette bouée de sauvetage dont Madeleine et Evelyne vont se servir pour ne pas se noyer.
Le texte de Christian est fort, sensible, concret et nous permet d’entrer en empathie avec ces deux femmes en souffrance sans jamais être larmoyant. Depuis plusieurs années, je suis avec beaucoup d’intérêt l’émergence de cette écriture dont la force est de donner un écho poétique aux petites choses de la vie quotidienne. La forme d’ »Un mardi sur deux » alternant monologues et dialogues est simple, limpide et appelle une mise en scène dépouillée qui fait ressortir toute la beauté du récit.
Christian Dalimier : Ce dépouillement s’exprime également dans la scénographie volontairement non réaliste : les spectateurs sont invités à se rendre aux « Papillons » sans éléments connotant la maison de retraite médicalisée. Pas de lit, de Baxter, rien qui ne vienne ‘surcharger’ le texte.
Notre volonté est de mettre en lumière les « trous noirs de la mémoire » Et pour notre plus grand plaisir, Nicole Valberg et Laetitia Reva suivent cette mouvance avec une grâce exceptionnelle.
Je me rallie totalement aux propos de Christian et Valériane.
Cette pièce est un petit chef d’œuvre sur tous les plans : le texte très représentatif des personnages sans excès mais d’une véracité parfaite, la mise en scène dépouillée, d’une grande sobriété, sans aucun excès et le jeu des deux comédiennes.
Elles sont remarquables toutes les deux, tellement justes dans leurs jeux. En fait , elles ne jouent pas, elles sont cette femme en fin de parcours et cette femme brisée par l’amour.
J’avoue avoir été ému à plusieurs reprises.
J’ai découvert Laetitia que j’ai beaucoup appréciée. J’ai retrouvé avec bonheur Nicole que je connais depuis de nombreuses années et qui m’a toujours ébloui dans ses interprétations.
Voilà un spectacle qui est LA VIE !
Christian Dalimier mérite tous nos compliments.
Je vous engage vivement à aller voir cette pièce.
Croyez-moi, elle le mérite bien.
Générique
« UN MARDI SUR DEUX »
Texte et mise en scène : Christian Dalimier
Création lumière et son : Jean Lou Van Agt
Assistante à la mise en scène : Valériane de Maerteleire
Avec
Laetitia Réva & Nicole Valberg.
Une production de la Cie Hêtre Urbain.
Avec l’Aide du Festival de Spa 2016 ( où la pièce a été créée en août 2016), avec le Centre Culturel de Huy et du Centre Culturel de la Vénerie.
UN MARDI SUR DEUX
Ce mardi 18 juillet à 20h45 - Grange du Château (Festival " Bruxellons")
Infos Réservations : 02 / 724 24 24
Amis de l'émission/blog " Les Feux de la Rampe , bravo à Vous de suivre avec intérêt ce grand
Festival Culturel Artistique de l'Eté 2017.Festival BRUXELLONS
A tout bientôt !
Roger Simons